Les 300 femmes et hommes, membres de la coopérative « Nour Zemane » du village harratine de Mbeighira, situé à quelques 4 kilomètres à l’Ouest de Sélibaby (Guidimagha), ont vu leurs conditions de vie s’améliorer après 15 années de culture pluviale, grâce à l’apport du Commissariat aux droits de l’homme et du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA).
Les membres de la coopérative sur les plans du jardin @ Aidara
Le soleil du mois de décembre n’est plus qu’une boule rougeâtre au-dessus du village de Mbeighira. Du périmètre agricole situé non loin du village, à quelques 4 Km de Sélibaby, on aperçoit le disque d’or glisser lentement vers son coucher. Djibril, un des membres de la coopérative et quelques femmes dirigées par la présidente, Joumoua Mint Blal, s’affairent autour de quelques plants.
A perte de vue, des tapis vert et l’odeur de l’herbe mouillée.
Juste une année que le Moringa a été introduit @ Aidara
Les quatre hectares du périmètre sont divisés en deux. Une partie est réservée à la culture du sorgho. Ce sont les champs traditionnels que les habitants exploitent depuis près de deux décennies à raison de trois mois la saison. « Cette année, les récoltes ont été mauvaises comparées à l’année dernière où nous avions pu obtenir près de deux tonnes de sorgho » explique Joumoua.
Joumoua Mint Blal, présidente de la coopérative @ Aidara
Grâce au Commissariat aux droits de l’homme, dans son programme visant à améliorer les conditions de vie des populations anciennement serviles, la coopérative a développé la culture maraichère et introduit le Moringa et le manguier. Le Commissariat a ainsi fourni des grillages pour protéger le périmètre des animaux.
Hamada (boubou bleu), Djibril et le petit Ismaël qui rêve de deveni un éleveur de pintades @ Aidara
Pour Hamada Bneïjara, président de l’Association de développement intégré du Guidimagha (ADIG), « cette exploitation est un apport considérable pour des populations qui ne tiraient de la terre que trois mois de culture aléatoire. Aujourd’hui, grâce à ce modèle intégré d’agroforesterie, elles travaillent toute l’année avec plus de sources de revenus ».
Pratiquement, la coopérative fournit l’essentiel des légumes dont elle a besoin pour la consommation de ses membres et pour la vente.
Deux membres de la coopérative pour l'arrosage des plants @ Aidara
« Nous produisons des oignons, de la salade, du piment, des choux, des tomates, du poivron, du concombre, des melons, du haricot, etc. » énumère avec fierté Joumoua.
Cette coopérative qui fait partie des fiches de suivi du CSA dispose de plusieurs bassins d’eau alimentés à l’énergie solaire grâce à l’apport de la coopération japonaise qui a également permis l’extension du périmètre.
Cheikh Aïdara
Sélibaby