Le Chef d'Etat-major s’assure de l’opérationnalité des unités militaires basées à la frontière avec le Mali

Visite des unités sur la frontière avec le Mali menée par le Chef d'Etat-major

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Le Chef d’Etat-major général des armées mauritaniennes (CEMGA), le Général de division Mokhtar Bella Châabane, s’est enquis ce dimanche 5 mai courant des unités militaires stationnées à la frontière Sud-Est avec l'État du Mali, dans les secteurs des quatrième et cinquième régions militaires.

Le CEMGA s’est assuré à cette occasion, de l’état de préparation des unités de combat et de leur niveau opérationnel, ainsi que de leurs besoins logistiques avant de tester les armes de l'infanterie, l'artillerie, les armes anti-aériennes, les lance-missiles et les avions de combat.

Ould Bella Ould Châabane a exhorté les commandants d'unités et les soldats à être constamment vigilants et à se préparer à faire face de manière décisive et ferme aux différents types de menaces pouvant découler de l'état d'instabilité que connaît la région.

Il s’est également informé des conditions des citoyens vivant dans les zones où opèrent ces unités, ainsi que le long de la bande frontalière avec le Mali, les rassurant des capacités de l'armée à les sécuriser et à défendre l’intégrité du territoire national.

Le CEMGA a supervisé aussi avec succès un exercice tactique visant à tester la collaboration et la coordination de différents types d'armes au cours de la bataille et au cours duquel des armes de l'aviation, de l'artillerie et des forces spéciales ont participé à la destruction d'un ennemi hypothétique qui aurait tenté de s’infiltrer sur le territoire national dans le but de commettre un acte d’agression.

Les manœuvres avaient été suivies d'un tir expérimental visant à tester l'efficacité du système de lancement de missiles Sam-7, appartenant au Corps d'artillerie.

Ce type de missile, qui se distingue par sa mobilité, sa haute densité de tir et sa cadence de tir rapide, est capable de réaliser des tirs expérimentaux et de détruire les positions ennemies dans des domaines difficiles.

Le CEMGA a clôturé sa tournée en supervisant une autre séance de tir d'une composante d'artillerie dans le secteur de la 7ème Région militaire, où un tir réussi de l’artillerie lourde dont des obus de 122 mm a été effectué pendant le combat.

Cette arme est chargée de détruire les positions arrière et avant de l'ennemi, en plus de ses fortifications et ses sites d’émission, rappelle-t-on.

Le CEMGA était accompagné au cours des différentes étapes de la visite, par un convoi médical militaire, qui a prodigué des soins, procédé à des consultations médicaux et distribué des médicaments gratuits, au profit d'un grand nombre de citoyens nécessiteux des villages frontaliers.

Il était par ailleurs accompagné lors de cette visite d'une délégation comprenant ses collaborateurs supérieurs, notamment :

Le Général médecin Abdallahi Yacoub Boumedienne, Directeur des Services de Santé des Forces Armées et des Forces de Sécurité,

Le Colonel Haïne Bouceif, Commandant de la Division des Opérations,

Le Colonel Mohamed Mahmoud Jdoud, Directeur des Équipements,

Le Colonel Taleb Ould Taleb, Directeur de l’intendance,

Le Colonel Abdallahi Beiba, directeur des communications et des systèmes d'information,

Le Colonel Hassan Ould Ndey, Directeur de l'artillerie,

Colonel Mohamed Radhi, Directeur du cabinet du CEMGA,

Colonel Sidi Mohamed Ould Hadid, directeur de la communication et des relations publiques

RIMNOW

Mauritanie : « il n’y a aucun problème avec le Mali et la sécurité de nos citoyens est une ligne rouge »

Le gouvernement mauritanien a nié dimanche l’existence d’un quelconque problème politique ou frontalier avec le Mali voisin, en affirmant cependant qu’il n’accepterait aucun compromis sur la sécurité de ses citoyens.

Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, s’est entretenu dimanche matin avec le ministre de la Défense, Hanena Ould Sidi, lors d’une réunion avec des citoyens de la ville d’Adel Begrou, près de la frontière malienne.

« Le Mali est un pays voisin et frère, avec lequel nous n’avons aucun problèmes depuis l’indépendance, et des exemples existent.

Message du Président

Les ministres étaient porteurs d’un message du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, adressé à la population locale, dans le cadre de la « réponse aux récents événements qui ont eu lieu à la frontière ».

Il s’agit d’attaques contre des citoyens mauritaniens à l’intérieur de la bande frontalière par des unités de l’armée malienne soutenues par le groupe russe Wagner.

Le ministre de l’intérieur a dit que le président de la république a donné des instructions pour rencontrer les populations et organiser des visites de terrain dans les zones frontalières dans toutes les localités du Hodh Chargui.

Le ministre mauritanien de l’intérieur a ajouté : « nous tenons à exprimer notre regret, notre douleur et notre condamnation des événements qui ont affecté nos concitoyens, aussi bien dans les villages frontaliers qu’à l’intérieur de ce pays frère qu’est le Mali.

A l’adresse de la population locale, le ministre a affirmé que le message du président de la république dont ils sont porteurs, est celui de confirmer aux populations que leur sécurité, celle de leurs biens et de leurs villages sont une priorité pour lui et pour l’armée, et que celle-ci est présente sur les frontières et que sa présence sera renforcée dans les jours à venir. »

Le ministre de l’intérieur a rassuré les habitants qu’ils sont dans leur pays, et que leur présence, leur sécurité et leurs activités agricoles et pastorales doivent se poursuivre normalement car il n’y a pas de problème. »
SAHARA MEDIA

 Le ministre de l’intérieur : « nous avons refusé l’embargo sur le Mali avec lequel nos relations ont toujours été bonnes »

 Il a ajouté que la Mauritanie avait laissé ses frontières ouvertes pour acheminer vers le Mali les hydrocarbures et les marchandises depuis les marchés mauritaniens et à travers les ports mauritaniens.

Le ministre s’exprimait dimanche, aux côtés du ministre de la défense nationale Hanena Ould Sidi, à Adel Begrou, dans le cadre de leur visite de la bande frontalière entre Feïreny, localité relevant de Djiguenni, et les frontières d’El Megva, commune de Bassiknou, dans l’est de la Mauritanie.

Le ministre de l’Intérieur a précisé que la décision de refuser l’embargo imposé au voisin malien a été prise par le président de la république, le gouvernement et le peuple mauritaniens, sans attendre que le Mali le sollicite.

Le ministre mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a rappelé que la Mauritanie avait refusé l’embargo imposé au Mali par les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ould Mohamed Lemine a notamment déclaré « nous n’avons pas attendu que la demande vienne du Mali, nous l’avons fait nous-mêmes d’abord parce qu’il s’agit d’un voisin et vous connaissez le droit du voisin, ensuite de musulmans, et enfin, nous n’avons jamais reçu que du bien de leur part.

Ils accueillent notre bétail, nos commerçants et nos malades, et nous transitons par leur territoire pour aller vers des pays africains où vivent nos communautés ».

Le ministre a ajouté que le Mali avait déjà rendu de nombreux services à la Mauritanie, « et c’est pourquoi quand ils ont eu besoin de nous et dans une situation sécuritaire particulière, ils n’ont pas eu besoin de nous demander de l’aide alors tout leur voisinage leur imposait un embargo total.

Nous avons donc accompli notre devoir sans leur sollicitation et sans faire valoir un quelconque favoritisme et notre frontière est restée ouverte huit mois durant».

Lorsque la crise a pris fin et que le blocus a été levé, le Mali a dépêché une délégation de cinq ministres pour remercier le président, le gouvernement et le peuple mauritaniens pour cette prise de position, affirmant qu’elle ne sera jamais oubliée d’autant qu’elle a été témoignée unilatéralement et sans tambours ni trompettes, même dans les médias mauritaniens.

Le ministre de l’Intérieur a cependant évoqué un nouveau facteur représenté par les médias sociaux, contre lequel il a mis en garde, ajoutant que chacun peut diffuser et véhiculer des informations erronées et tendancieuses alors qu’il n’a pas été sur le terrain.

Il est capable de publier de vieilles photos voulant en faire des preuves alors que celles-ci n’ont rien à voir avec la réalité.

SAHARA MEDIA

Nouvelles difficultés dans les relations Mali-Mauritanie autour de la frontière entre les deux pays

Jeudi, le gouvernement mauritanien a encore une fois dénoncé de « nombreux mouvements entre groupes armés et l’armée malienne » à la frontière entre les deux pays. Il a précisé par la voix de son porte-parole que l’armée mauritanienne défendra ses citoyens en dehors et à l’intérieur de la Mauritanie. Quelles sont les réactions à Bamako ?

Il faut rappeler d’abord qu’il y a un peu plus de deux semaines, Nouakchott avait déjà accusé l’armée malienne d’avoir commis des exactions sur des civils mauritaniens à la frontière entre les deux pays. Comment réagit-on dans la capitale malienne après cette nouvelle sortie des autorités mauritaniennes ?

Le ton utilisé par le porte-parole du gouvernement mauritanien a un peu surpris dans les milieux officiels à Bamako : « Nous avons des canaux pour échanger. Pourquoi ces paroles publiques et menaçantes ? », s’interroge par exemple un officier supérieur du ministère malien de la Défense.

Un autre interlocuteur rappelle la ligne officielle sur les incidents à la frontière entre les deux pays : « Avec le pays frère de la Mauritanie, oui, pour la poursuite du dialogue, mais la défense de notre territoire restera une priorité ».

Le Mali reconnaît qu’il a actuellement toujours des troupes qui circulent à une de ses frontières avec la Mauritanie, mais côté Mali. Récemment, la Mauritanie a accusé l’armée malienne et les combattants de la société russe Wagner d’avoir à cette même frontière commis des exactions contre ses ressortissants. Pour calmer la tension, une délégation officielle malienne s’est rendue en Mauritanie. De son côté, Nouakchott a dépêché à Bamako des envoyés spéciaux. Visiblement, ça ne suffit pas pour faire baisser la tension.

RFI

Hanena : L’Armée est apte à sécuriser le pays et à protéger les citoyens et leurs biens

Les forces armées nationales sont capables de sécuriser l’intégrité territoriale et à protéger les citoyens et leurs biens, a affirmé hier samedi 4 mai courant, le ministre de la Défense nationale Hanena Ould Sidi, au cours de réunions approfondies tenue avec les habitants des villages et communautés situés sur la bande frontalière Est du pays.

Des assurances faites dans le cadre de la visite effectuée dans la wilaya du Hodh Charghi par une délégation gouvernementale de haut niveau composée, en plus du ministre de la Défense nationale, du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine et du wali du Hodh Charghi Isselmou Ould Sidi.

Cette visite de terrain, qui a inclue le chef-lieu de la commune de Feirenni dans la moughataa de Djiguenni, l’arrondissement administratif de Bousteila dans la moughataa de Timbédra, et le village d’Oum Acheyich dans la moughataa d’Amourj, vise à identifier, sur place, les conditions des habitants de ces zones frontalières, à les rassurer sur le plan sécuritaire et de la stabilité, et à les exhorter à éviter les zones de conflit dans cette circonstance exceptionnelle que connaît l’État frère du Mali.

L'armée nationale est toujours prête à s'acquitter de sa mission avec toute l’efficacité requise, a ajouté Hanena, rappelant que cette visite traduit l’attention particulière portée par Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, aux habitants des zones frontalières.

La sécurité et la stabilité de tous les citoyens et de leurs biens sont sacrées pour les autorités publiques du pays, a-t-il dit, inscrivant cette visite dans le cadre des efforts déployés pour déterminer les conditions des résidents de ces zones frontalières en application des directives des plus hautes autorités du pays.

Cette délégation gouvernementale a été dépêchée sous les instructions directes de Son Excellence le Président de la République, pour voir les conditions dans lesquelles vivent les habitants de ces zones et les informer sur les efforts déployés par les pouvoirs publics en vue de renforcer et d’étendre la sécurité, a déclaré pour sa part le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Le Président de la République, a adressé à son homologue malien un message au sujet de la sécurisation des citoyens mauritaniens en territoire malien, rappelant que la situation sécuritaire dans le Mali frère est particulière en ce moment, de sorte que, dans ces circonstances, il convient et donc d’éviter toute zone à risques, a ajouté Ould Mohamed Lemine.

Notre arsenal sécuritaire et militaire est capable, avec sa force, de protéger l’intégrité territoriale, a-t-il dit, saluant le grand effort de sensibilisation et de mobilisation consenti par les autorités administratives, les élus, les notables et la société civile afin que les citoyens évitent les zones de conflit dans l’État frère du Mali.

Il a rappelé enfin les relations historiques entre la Mauritanie et le Mali, invitant à s’abstenir de répandre de fausses rumeurs entre deux peuples qui partagent la géographie et les échanges commerciaux.
RIMNOW

Le ministre de l’Intérieur appelle les Mauritaniens à éviter d’entrer au Mali

Ce dimanche, le Ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Mohamed Lemine, a appelé les Mauritaniens à éviter d’être présents à l’heure actuelle sur le territoire malien, « compte tenu de la situation sécuritaire que connaît le pays. »

Ould Mohamed Lemine a déclaré lors d’une rencontre avec les habitants d’Adel Bagrou que la Mauritanie n’a aucun problème avec le Mali, rappelant que la Mauritanie a ouvert ses frontières pendant la période du siège infligé par la CEDEAO aux autorités de transition après le coup d’Etat.

Il a affirmé aux habitants que, « depuis l’indépendance, la coutume administrative de part et d’autre ne jugeait pas nécessaire la démarcation des frontières. Si bien qu’il y a des villages mauritaniens en territoire malien et vice versa. Et cela ne posait pas de problème », a-t-il déclaré.

Il a indiqué que l’Etat du Mali connaît une transformation sécuritaire et un manque de stabilité. « Le Mali reste un voisin et les relations historiques doivent être préservées », notant que la sécurité du citoyen dans son espace territorial est du ressort de l’Etat. Mais, lorsqu’il se trouve dans autre État, alors sa sécurité dépend de cet État », selon ses termes.

Il a souligné que le niveau des mesures à prendre ne peut être une intervention sécuritaire ou militaire dans un pays voisin, rappelant la voie diplomatique empruntée par la Mauritanie tout au long de la crise.

Il a dit que, dans son entretien avec le Président de la transition au Mali le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a assuré Assimi Goïta de la présence de milliers de Maliens en toute sécurité en Mauritanie et lui a demandé d’assurer la sécurité des Mauritaniens au Mali.

Les ministres de la Défense et de l’Intérieur se sont rendus dans la région frontalière entre la Mauritanie et le Mali pour rencontrer des citoyens, après que des membres de l’armée malienne et de « Wagner » ont envahi et attaqué des villages habités par des Mauritaniens

TAQADOUMY