Dossiers du Qatargate, un sabotage dévoilé contre le leader abolitionniste Birame Dah Abeid auprès de l’Union européenne

Lors d’une enquête pour corruption du Parlement européen, des preuves ont été dévoilées sur plus de 300 tentatives présumées de manipulation de la démocratie européenne. Plusieurs parlementaires sont poursuivis dans cette affaire pour le travail de lobbying qu’ils ont mené pour le compte de pays comme le Qatar, le Maroc et la Mauritanie.

Dans cette grande enquête déclenchée au sein du Parlement européen, il s’avère que le gouvernement mauritanien avait corrompu une équipe de députés européens, en l’occurrence Pier Antonio Panzeri et son assistant, Francesco Giorgi ainsi que l’épouse de ce dernier, Eva Kaili, vice-présidente du Parlement. Ces trois eurodéputés ainsi que leurs complices, travaillaient à empêcher toute résolution visant le Qatar, le Maroc et la Mauritanie.

Ainsi le gouvernement mauritanien, selon les documents révélés, cherchait à améliorer son image. La feuille de calcul de Giorgi suggère que le groupe a travaillé pour tenter d’empêcher Birame Dah Abeid, militant antiesclavagiste ? de remporter le prestigieux prix Sakharov de l’Union européenne pour les droits de l’homme.

En réaction à ce brûlant dossier, Birame Dah Abeid interrogé par L’Authentique, a fait la déclaration suivante :

« Ce que je pourrais vous affirmer tout de suite, c’est qu’à travers notre trajectoire militant, nos luttes pacifiques et nos convictions démocratiques et humanistes, nous sommes totalement acquis au monde libre. Nous pensons que, fidèles, à cette ligne, notre position est que l’Union européenne est représentative du présent et de l’avenir de l’idée que nous nous sommes faits de la démocratie et des droits de l’homme, des libertés et des modes de gestion des sociétés humaines et du village planétaire.

Donc nous ne contribuerons pas à affaiblir le Prix Sakharov et la noble idée qui a guidé les pères fondateurs à sa création. Une idée noble à la hauteur du sublime engagement humaniste et pacifiste de l’illustre Andrei Sakharov lui-même. Notre rôle en tant que soldat du pacifisme, chargé de perpétuer le courage et l’esprit de sacrifice des justes comme Sakharov, c’est contribuer à protéger et à perpétuer l’idée que tous les justes et humanistes se sont faits du prix qui lui est dédié. Ma petite personne n’est nullement importante par rapport aux valeurs universelles, fondatrices d’un monde de paix, de liberté, de sécurité et de prospérité que représente et véhicule le Prix Sakharov. »