Birame Dah Abeid, un retour à Nouakchott sous haute surveillance militaro-policier
Birame Dah Abeid de retout à Nouakchott
- Publié par Aidara cheikh --
- Tuesday, 17 Jun, 2025

Après une très longue tournée aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe, l’opposant et député Birame Dah Abeid, président du mouvement IRA, a débarqué à l’aéroport de Nouakchott sous une forte surveillance militaro-policière. L’objectif était d’empêcher tout convoi avec ses militants venus nombreux à l’accueil, selon ses propres termes.
Le député Birame Dah Abeid a débarqué à l’aéroport international Oumtounsy de Nouakchott dans la nuit du 13 juin 2025 en provenance de Dakar, où il avait fait escale après le long périple qui l’avait conduit aux Etats-Unis et en Europe, notamment en France et en Belgique.
Quelle ne fut sa surprise de découvrir que des militaires du Bataillon de la Présidence (BASEP), masquée et fortement armés étaient à l’accueil, en plus de gendarmes et de policiers. Ses militants massés en dehors de l’aéroport ont vu par la suite les clés de leurs véhicules confisquées dans un geste de blocage pour le convoi qui devait l’accompagner à son domicile. D’autres groupes de partisans se sont vu bloqués sur la route de l’aéroport, dans une atmosphère qui a étonné plus d’un observateur.
Dans un mot prononcé devant l’aéroport, face à quelques journalistes et blogueurs, Birame Dah Abeid, n’a pas caché sa colère face à l’hostilité des autorités. Selon lui, cet accueil serait bien indiqué s’il s’agissait d’un dangereux criminel ou d’un narcotrafiquant. Il a jugé cette théatralisation entourant son retour de ridicule, d’autant qu’il n’avait aucun sens à ses yeux, si ce n’est d’étaler la « gouvernance bédouine » qui est en cours en Mauritanie.
Faisant l’économie de son périple, Birame a dénoncé une gouvernance marquée par « l’injustice, l’arbitraire, le désespoir » et estimé que « l’oppression est devenue un repas quotidien imposé à tous les Mauritaniens ».
« Je mesure la gravité de ma mission quand les Mauritaniens d’Amérique et d’Europe m’identifient comme l’espoir d’un lendemain capable de sauver le pays d’un naufrage imminent, global et irréversible », a-t-il ajouté.
Biram Dah Abeid a également fustigé ce qu’il qualifie de « falsification généralisée » : consciences, diplômes, compétences, examens, grades, devises, contrats, produits, médicaments, postes électifs… « rien n’échappe à la fraude », a-t-il martelé.
Il a mis en garde contre « une dérive nationale », évoquant un pays englué dans « le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, la détérioration de l’image de l’État et la fragmentation du tissu social par les tensions tribales, communautaires et raciales ».
À son arrivée à l’aéroport international de Nouakchott, Biram Dah Abeid a été accueilli par plusieurs de ses partisans venus saluer son retour.